Siet Zuyderland - Dessin au crayon magnifiquement détaillé « façade » encadré - signé - Vendu

• Siet Zuyderland est né le 11 mai 1942 à Amsterdam, deux ans après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale aux Pays-Bas. La situation semblait intenable, en pleine guerre. Son père travaillait en Allemagne, avec son frère et sa sœur aînés. Sa mère était seule, et ce n'est que trois ans plus tard que son père a revu son plus jeune fils pour la première fois. Ces moments ont dû être difficiles.
• À 15 ans, il travaillait dans une agence de publicité la journée et fréquentait la Vrije Academie (Académie Libre) le soir pour dessiner des modèles. À 16 ans, il s'inscrivait à l'Institut d'enseignement des arts appliqués d'Amsterdam, ancêtre de l'Académie Rietveld. Il gagnait un peu d'argent le soir pour payer ses études et sa pension.

Un véritable self-made man, né dans un environnement des années 1950, un enfant de la Seconde Guerre mondiale, vivant une vie entièrement seul, travaillant incroyablement dur pour survivre.
Une rencontre, trois ans après l'Académie, avec son ancien professeur Wim Brusse et Eva Besnyö, lui a permis de s'initier au monde de l'art et ainsi de lancer sa carrière avec des expositions à De Brakke Grond, organisées par Jan Van Loenen Martinet, et à l'Atelier 5 du Stedelijk Museum d'Amsterdam sous la direction d'Edy de Wilde.
Et maintenant, dans les années qui ont suivi la transplantation cardiaque, une toute nouvelle série a émergé.
Siet Zuyderland a rénové l'atelier existant au rez-de-chaussée de sa maison et, près de chez lui, travaille sans relâche à son œuvre. C'est là que naissent ses œuvres les plus extraordinaires et les plus intimes, un condensé de sa vie. Une implosion, appelez-la comme vous voulez. Ses œuvres se composent de plusieurs couches de peinture, les unes après les autres ; au premier abord, on ne sait pas ce qu'on voit. Des noms qui figuraient auparavant dans ses notes réapparaissent : Matta, Saura, mais je dirais aussi Adolph Gottlieb ou les premières œuvres réalistes de Rothko. Une combinaison inattendue de surréalisme et de construction, déchaînée et pourtant revêtue d'une solide armure.
Les œuvres sont émouvantes ; on y voit des points de suture, des fils, des craquelures, mais aussi des références à ses premiers travaux et des références à l’histoire de l’art.
Les formats sont encore plus petits qu'avant, la technologie est excellente, tout comme son sens toujours parfait de l'esthétique à travers lequel il veut passer.
Les œuvres sont particulièrement émouvantes car, à ce stade, on peut lentement voir et ressentir le développement de son œuvre.